2162 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
Henri Konan
BÉDIÉ a vu le jour le 05 mai 1934 à Dadiékro (Daoukro) au centre de la Côte
d'Ivoire. D'ethnie Baoulé, il fréquente d'abord les écoles de Daoukro, puis de
Bocanda où il obtint le CEPE et le concours d'entrée en sixième en 1946. Il
passe, ensuite, quatre années brillantes au cours normal de Guiglo, soldées par
le BEPC.
Son séjour
dans l'ouest de la Côte d'Ivoire lui donne l'occasion de se mettre
clandestinement au service du PDCI-RDA, section ivoirienne du RDA, en
distribuant sous sa cape le journal "le démocrate", interdit au début
des années 50.
En 1953, il
décroche avec brio le baccalauréat Sciences expérimentales à l'école normale de
Dabou. Son diplôme lui ouvre les portes de la célèbre école William Ponty à
Sébikotane au Sénégal, destinée à la formation des instituteurs. Le jeune Henri
Konan BEDIE y séjourne que trois (3) jours avant de débarquer finalement à
Portiers en France. Son obstination et ses capacités lui procurent la licence
en Droit, le CAPA et le DEA en Sciences économiques en cinq ans d'études.
Durant ses
études secondaires et universitaires, il combat l'injustice et prône la
solidarité, il se montre si actif au sein des mouvements d'étudiants qu'il est
même considéré à tort par les autorités ivoiriennes comme un opposant du
PDCI-RDA. Elles reconnaissent néanmoins peu de temps après, la justesse de la
fougue militante de ce jeune démocrate au patriotisme débordant.
Ainsi, lors
du IXè Congrès du PDCI-RDA en septembre 1965, dont il lit le discours de clôture,
Henri Konan BÉDIÉ auréolé par les éloges du Président Houphouët Boigny, fait
partie des nouveaux membres du comité directeur et du bureau politique.
Conseiller
près l'ambassade de France et, la communauté en 1960.
Ambassadeur
aux États-Unis le 7 décembre 1960.Membre de la délégation ivoirienne aux
assemblées générales de l'ONU de 1960 à 1965;
Ministre de
l'Économie et des Finances de 1966 à 1977, il est incontestablement l'un des
illustres artisans de la croissance économique de la Côte d'Ivoire au cours de
la première décennie de l'indépendance nationale.
Soucieux du
bien-être de ses compatriotes, il brique un siège à l'hémicycle en 1980, au
moment où le parti décide de laisser chaque militant solliciter librement les
suffrages du peuple aux différents postes électifs, notamment député,
conseiller municipal, maire et secrétaire de section. Il devient député en 1980
Maire de
Daoukro en 1985; Président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire de Côte
d'Ivoire de 1980 à 1993.
Entre temps,
il est par ordre le N°3 du comité central et du bureau politique du PDCI-RDA
issue du IXè Congrès;
Le 07
Décembre 1993, à la suite du décès du Président de la République Félix
Houphouët Boigny, qu'il prend en main le destin de la Côte d'Ivoire et du
peuple ivoirien conformément à l'article 11 de la constitution.
L'accession
de Henri Konan BÉDIÉ à la présidence de la République en 1993 et du PDCI-RDA en 1994 annonce une ère
nouvelle pour la Côte d'Ivoire. Plusieurs défis sont à vaincre : la dévaluation
du franc CFA survient inévitablement au moment où le pays est économiquement
sous perfusion ; les ménages vivent quotidiennement des difficultés diverses ;
l'avenir semble bouché pour les jeunes générations ; la cohésion sociale
interne et la prééminence du PDCI-RDA sont à préserver pour légitimer le
pouvoir du Président BÉDIÉ.
Les sections
de base du PDCI-RDA, de l'UFPDCI, de la JPDCI épaulés par une flopée
d'associations de soutien au président du parti et le peuple ivoirien qui sait
reconnaître un bon guide renouvellent leur confiance au Président Henri Konan
BÉDIÉ et du PDCI-RDA à la première élection après l'ère Houphouët BOIGNY en
1995.
Le Président
Henri Konan BÉDIÉ grâce aux idéaux de paix, de dialogue, de justice et de
partage, pratique la démocratie politique, la démocratie économique et la
démocratie sociale. En politique étrangère, il agit dans la continuité de son
prédécesseur Félix Houphouët BOIGNY en œuvrant pour le dialogue et l'ouverture.
Toute chose qui allait hisser la Côte d'Ivoire à l'aube du 21è siècle au
panthéon des pays émergents, avec son ambitieux programme de "l'Eléphant
d'Afrique aux nouvelles frontières du développement", c'est-à-dire un pays
industrialisé.
Malheureusement
un coup d'État perpétré à 10 mois des élections générales, conduit à la fin de
sa gouvernance, freinant sa politique économique, sociale avec à la clé une
crise politico-militaire dont les conséquences ont été très
graves jusqu'en 2011.