Béoumi / Après la mort d'un élève suite à une partie de football, des villages sur le pied de guerre : la gendarmerie interpellée

SEKONGO Kassim Lun 05 Mai 2025 faits-divers [61 articles] 151 Vue(s)
Annicet, 13 ans, élève en classe de 5e décédé suite à une bagarre éclatée lors d'une partie de football.
Ce qui devait être un moment de fraternité sportive entre villages s’est transformé en drame dans le département de Béoumi . Lors d’un tournoi de Maracana opposant plusieurs villages, dont Djacôhou et Assengou, la finale a viré au cauchemar.


Le mercredi 16 avril dernier, à l'issue d’un match tendu remporté aux tirs au but par l’équipe d’Assengou, des violences ont éclaté. Des jeunes du village hôte, Djacôhou, mécontents de la défaite, s’en sont violemment pris aux joueurs adverses. Si certains ont pu fuir, le jeune Annicet, 13 ans, élève en classe de 5e, n’a pas eu cette chance. Pris à partie, il a été roué de coups avant de recevoir une pierre lancée à pleine vitesse par un joueur identifié comme le n°14 de Djacôhou. Le projectile l’ayant frappé à la tête puis à la poitrine, sous le choc, il a été conduit d'urgence dans une officine de Bouaké 


 Malheureusement Annicet succombera quelques jours plus tard des suites de ses blessures. L’autopsie révèle un traumatisme crânien et thoracique sévère.


Malgré l'identification du présumé agresseur, la gendarmerie locale, alertée par la famille, aurait refusé d'interpeller le suspect, invoquant la nécessité d’ouvrir d’abord une enquête. Fait aggravant : le suspect est décrit comme étant le neveu direct du maire de Béoumi, ce qui alimente les soupçons d’ingérence et d’entrave à la justice.


La famille d’Annicet, profondément choquée, appelle à une justice impartiale. Elle met en garde : si les autorités ne réagissent pas, elle pourrait être contrainte de se rendre justice elle-même.


La levée du corps du jeune Annicet a eu lieu , ce samedi 3 mai 2025 . Il laisse derrière lui des parents endeuillés et une communauté bouleversée, qui demande des comptes à la gendarmerie et au commandement national.


L. K

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