Bouaké/ Lutte contre les décès néonatals: un plaidoyer à l'endroit des autorités locales

Landry KOUAME Sam 16 Septembre 2023 societe [634 articles] 1307 Vue(s)
Image utilisée à titre d'illustration (Igbeke.com)
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet 2 heures pour la vie qui consiste à garantir l'accès à des services de santé maternelle permettant de sauver des vies en moins de 2 heures, ila été fait un plaidoyer à l'endroit des autorités locales et des partenaires afin de s'approprier ledit projet.

Partenaires et autorités locales sont appelés à soutenir l'équipement des centres de santé en eau potable, en électricité, en Internet et en hygiène. Une motion formulée le mercredi 13 septembre 2023 dans la salle de réunion de la préfecture de région de Bouaké en présence du corps préfectoral.

 

 

Ce projet vise à protèger la mère et l'enfant après l'accouchement afin de réduire le nombre de décès de femmes en accouchement ou après accouchement. En effet, en 2022, le bilan des décès liés aux complications de grossesse et à l'accouchement était de 107 femmes  dans la région du Gbêkê. Au cours du séminaire du mercredi 13 septembre, la Directrice régionale de la Santé, de l'hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dr Bamba Fatoumata Touré, a souligné que ce plaidoyer permettra d'offrir des meilleurs soins aux populations.

 

<<Nous sommes venus faire un plaidoyer pour ces quatre composantes qui sont l'eau, l'électricité, l'internet et l'hygiène. Ces quatre composantes sont très importantes dans le bon fonctionnement des structures des soins obstétricaux et néonataux d'urgence (SONU). En effet, sans ces quatre composantes, il n'y a pas de SONU car la femme enceinte peut accoucher dans le noir et cela est dangereux. Nous faisons ce plaidoyer pour que ces éléments soient de façon continue dans ces centres pour avoir des soins de qualité afin de baisser les chiffres de décès maternelles car de 130 cas, aujourd'hui nous sommes à 92 >>, a-t-elle situé

 

 

Partenaire dans le cadre du projet, Boua ENAN, coordonnateur du projet 2 heures pour la vie à UNFPA, a insisté sur l'importance de la satisfaction de ces doléances de la Directrice régionale de la Santé pour le bien être de la mère et de l'enfant:<< Pour la région du Gbêkê, il y a sept structures qui ont été identifiées comme membres du réseau SONU pour assurer une prise en charge de 97% de la population. Ces structures doivent disposer de ces 4 composantes>>, a-t-il fait savoir.

 

 

A l'en croire, plusieurs appuis ont été apportés mais ces questions n'ont pas été couvertes par le bailleur c'est pourquoi nous sollicitons les élus locaux, les structures locales.  En effet, dit-il,  le fait que le CHU de Bouaké soit le seul CHU qui couvre pratiquement toute la zone nord du pays alors lorsqu'on a des urgences obstétricales tout le monde envoi la patiente au CHU et vue la distance à parcourir bien avant l'arrivée on a déjà des décès.

 

<<Cela fait que la Gbêkê se retrouve être la première région avec le taux de mortalité maternelle assez élevés au niveau de la Côte d'Ivoire >>, a-t-il regretté.

 

 

K. SÉKONGO

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