2196 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
Face à une jeunesse hyperconnectée, les organisateurs ont voulu attirer l’attention sur les risques croissants liés à l’usage incontrôlé des plateformes numériques : désinformation, discours de haine, fake news, manipulations politiques, notamment en contexte électoral.
Une jeunesse à la fois actrice et victime
Silué Pegabilah, 3ᵉ adjoint au maire de Bouaké, a tiré la sonnette d’alarme :
« Les jeunes sont les premières victimes de la manipulation en ligne. Les élections passées nous ont coûté trop de vies. Il est urgent d’apprendre à distinguer l’information crédible de l’intox. »
Le Dr Mousso, pharmacien et figure associative bien connue, a insisté sur la responsabilité individuelle face à la viralité des contenus :
« Ce n’est pas parce qu’une information est massivement partagée qu’elle est vraie. Une seule publication peut enflammer un pays en quelques heures. »
Des outils pour résister à la manipulation
Traoré Karamoko, alias TK, président de l’AFECI, a, de son côté, mis en lumière la forte exposition des jeunes au numérique :
« Les jeunes passent en moyenne 90 % de leur temps connecté à leurs téléphones. Les réseaux sociaux ne doivent pas être un piège, mais un levier. Apprenons à les utiliser pour nous informer et nous engager de façon constructive. »
Lancement d’une École de la Citoyenneté
En marge de la conférence, la Fondation Dr Mousso Oublié Dupont a annoncé le lancement prochain de l’École de la Citoyenneté, une initiative visant à former les jeunes aux valeurs de civisme, de tolérance et de responsabilité numérique.
Par cette action, l’AFECI entend renforcer les capacités critiques de la jeunesse ivoirienne et contribuer à un climat électoral apaisé, en misant sur une génération connectée, lucide et engagée
L. K.