2159 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
24 structures réunies au sein du collectif des auto-écoles du Gbêkê ne sont pas du tout content de leurs conditions de travail depuis la mise en vigueur de la nouvelle reforme portant sur le processus de délivrance des permis de conduire . A Bouaké , cette désapprobation s’est matérialisée, le lundi 14 février, par un communiqué portant arrêt de travail dont igbeke.com a reçu copie. Vingt (24) établissements exerçant dans la région, qui enregistrent 7228 candidats dont 5007 pour les codes de conduite 2221 pour les codes theoriques d’examen, sont concernés par cette mesure. Pour N’Dehi Marius Kouadio, president dudit collectif, plusieurs facteurs militent en faveur de ce débrayage.
« Nous avons arrêté les activités compte tenu du fait que l'examen ne se passe pas dans les meilleures conditions. Quand vous faites un examen, il faut attendre deux semaines pour pouvoir faire un autre. Pour justifier la mauvaise organisation des examens, on nous dit qu'il n’y a pas assez d'inspecteurs pour pouvoir évaluer les candidats. Pendant ce temps, le nombre des candidats grimpe », pointe-t-il.
Selon le collectif, 7228 candidats sont en attente de l'examen de code et de conduite, à Bouaké. Et ce, malgré des négociations menées par ses soins pour avoir un nombre conséquent d'inspecteurs.
Les auto-écoles qui travaillaient, par le passé, avec des gendarmes, ont du mal à comprendre que ce soient des inspecteurs civils qui sont commis à la supervision des examens en lieu et place des inspecteurs généraux. « On ne sait plus sur quel critère ils évaluent les candidats. La manière de travailler avec eux était un peu plus compliqué. Souvent les candidats viennent à 06h et ils se retournent sans pouvoir être évalués. Alors qu'il y a certains qui viennent des hameaux très éloignés. À chaque fois, ils se plaignaient des Auto-écoles, des directeurs d'auto-école... », fait remarquer N'dehi Maris Kouadio.
Pour éviter tout désagrément aux demandeurs de permis de conduire, le Secrétaire général et ses camarades veulent, au préalable, s’assurer de l’amélioration de la situation avant de renouer avec différents examens.
« Tous ces candidats ont besoin de leur permis pour pouvoir exercer d’autant plus que la répression a commencé ici au niveau de Bouaké. Ils sont toujours obligés de débourser de l'argent pour les contraventions. Ils sont toujours exaspérés puisqu'ils ont commencé les démarches pour avoir un permis de conduire et qu'il n'y a pas d'attestation pour prouver cela. Dès cet instant ils viennent à leur tour s'apprendre à nous » regrettent.
Reste à savoir si les autorités compétentes vont prêter une oreille attentive à ce cri de cœur des auto-écoles de Bouaké.
K.S avec Marius DEGNALEY